Pressée
Pressée de vivre un demain
Qu'avant j'avais dans la main
Je ne l'ai pas vu
Je me le suis tû
Mais là maintenant
C'est devant.
Quand il est encore temps
Prends les devants
Embrases-toi
Et gardes pour toi
Ce que tu ne diras pas.
Pressée de vivre un demain
Qu'avant j'avais dans la main
Je ne l'ai pas vu
Je me le suis tû
Mais là maintenant
C'est devant.
Quand il est encore temps
Prends les devants
Embrases-toi
Et gardes pour toi
Ce que tu ne diras pas.
Un mur s'est erigé
Mais un jour j'ai osé
Oser créer un trou
Sur ce mur devenu mou
A force de création
Il perd ses fondations
Ce rempart qui un jour s'est dressé
Et que j'ai de force désossé
Alors sur les décombres de ce rempart
Je te rends ta part.
Mélancolie
Tu survies
Tu résistes
A toute envie
Tu insistes
Puis un jour j'ai compris
Elle est mon alcool fort
Une cigarette alors
Qui me fait exister
Un sentiment qui brûle
Exacerbé
La vie qui hurle
Et qui, de temps en temps, est aimée
Nous avons réussi à extraire
De nos vies grégaires
Quelques lumières
Particulières elles sont
Uniques elles resteront
A moins que ce ne soit qu'un rêve
Mais il fut bon
Sous le voile que je soulève
Je découvre un extrait
Un extrait de vie rêvée
Un soir
Dans le noir
Un homme en noir
M'enlève mes idées noires
Nous avons mélangés nos espoirs
Qu'un autre soir
Se reproduise
Cet instant rare
Parmi vous qui un jour
Si je pars
Parmi toute cette cour
Qui par hasard
A fini dans mes tiroirs
De qui parmi vous
Vais-je me souvenir ?
Un visage, un mot, un geste
Le temps prendra le reste
Mais parmi vous,
J'essaie de retenir
Certains moments passés
Toujours les plus aimés
Mais la mémoire a ceci de secret
Elle ne garde parfois dans son intimité
Que ce qui a été manqué.
J'aime le soir, son noir,
Je te prends cigarette, papier, mine noire,
J'écris ma vie en miroir
Je donne du sens oublié
A de l'éparpillé
Je cherche une mélodie sacrée
Et j'y trouve du fond
Au plus profond.
Impatiente
Sans arrêt je tente
De calmer mes envies
Parfois la vie est trop lente
Pour être mon amie
Je désire aujourd'hui
Ce que vous aviez promis
A la petite fille d'hier
Vous savez celle dont vous étiez si fier
Je m'éloigne lentement
Doucement, imperceptiblement
C'est enivrant
De savoir que je vais
Libérée de cette chaîne
Ne plus être la tienne.
Libérée de rester attachée
A une image de toi
Qui n'existe pas.
Je veux bien me montrer
Mais pas trop insister
Je veux me faire valoir
Mais pas me faire avoir
Je fais un pas
Puis deux, puis trois
Pour mieux reculer
Pour mieux se cacher
Pour mieux observer
Ce que pourrait être ma vie
Je veux la filmer
Pour me repasser les envies
Que je n'ai pas osées.
Un sourire échangé
Un regard croisé
Cela suffit-il à penser
Que cet autre puisse m'aimer ?
Même incertaine
Cette pensée
Suffit en elle-même
A me réconforter.
Je la garde avec moi
Pour les soirs, où je crois
Que ma vie finira
Sans un autre toi.
Ames emmêlées
Par un pacte rêvé
Qui un jour a eu lieu
A l'interdit des dieux.
Depuis je démêle
Ce que j'ai vu en ce lieu
La tête s'en mêle
Mais le coeur va mieux.
Ta haine pointée vers moi
A signé mon arrêt de mort
Et ce qui m'a mis en émoi
C'est ton arrêt d'amour
Pour moi
A moins que ce ne soit
Mon arrêt d'amour
Pour toi.
Un jour je créerai un espace suffisant
Suffisant pour que je puisse vivre pleinement
Un jour je démolirai ta menace
Qui a bouffé toute ma place
Et que je cherche désespérement
Quitte à t'y remettre de temps en temps.
Il m'a pris un jour le mépris
Au hasard d'une rencontre
Et ce mépris-là m'a pris aux tripes
Car ce mépris ressemblait à celui de temps plus anciens
Et tout est revenu à la surface...
...Depuis je nage en eaux troubles.
Devant ta puissance, je n'étais rien
Devant ton silence, je ne suis rien
Des excuses j'attends
Mais je sais maintenant
Qu' elles ne guériront rien.
La vérité est au fond de moi
J'essaie de retrouver le je dans nos jeux dangereux
Et le jour où je serai enfin de mon côté
Je n'utiliserai pas ma puissance.
On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y'en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non, non, non, non
On ne le pourrait pas
On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Etre inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question
Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment
Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans la tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien
Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...
Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours